Mots-clés : Socialisme
19-20 Mai 1973
Les 19 et 20 mai 1973, à Paris, se sont tenues deux journées de travail sur « Organisation Politique et Autogestion », organisées par le P.S.U., l’A.M.R., les C.I.C. et Objectif Socialiste qui avaient ensemble fondé le Comité de Liaison pour l’Autogestion Socialiste (C.L.A.S.), ces journées ont abouti à un premier texte commun de référence soumis aux débats des diverses organisations. Ce texte rédigé par Victor Leduc, animateur des Centres d’Initiatives Communistes, se présente sous forme de 14 thèses sur le socialisme et l’autogestion.
Mots-clés : cogestion, marxisme, Socialisme
Mai-Septembre 1973 • Victor Fay
Le socialisme autogestionnaire rencontre dans les milieux des travailleurs syndiqués et politisés un intérêt de plus en plus net. Ceci s’explique parce que les travailleurs ne veulent plus supporter les conditions de vie qu’on leur impose. Il y a souvent confusion entre les notions d’autogestion et de cogestion. Présents dans les Conseils d’administration, les ouvriers doivent utiliser leur présence pour contrôler la gestion de l’entreprise, la critiquer et la faire connaître aux travailleurs pour dénoncer la duperie de la cogestion, en un mot pour transformer la cogestion en contrôle ouvrier. L’autogestion ouvrière, n’est pas le socialisme, c’est une forme d’organisation sociale qui permet de construire un socialisme dans la liberté, en assurant aux travailleurs la possession et la gestion des moyens de production. Ce n’est pas un but mais un moyen.Publication à la suite de l’article des textes édictés lors de la Révolution d’Octobre.
Mots-clés : Elections législatives, Socialisme autogestionnaire
15 Mars 1973 • Michel Rocard
Le 2ème tour des élections législatives est un échec pour la gauche. La gauche est au pied du mur : elle pèse 45% et la droite 55%. Si la gauche a progressé par rapport au scrutin catastrophique de Juin 1968, elle retrouve ses voix de 1967 (plus 0,4%) mais ne garde pas tous ses sièges à l’Assemblée Nationale. L’Assemblée risque d’être plus à droite que la précédente car il n’existe plus de centre, en outre, le parti radical de Jean-Jacques Servan-Schreiber a été laminé. Le Programme Commun n’a guère mobilisé plus de voix qu’en 1967. Pourtant le pays est animé d’une incontestable volonté de changement. En conséquence, il est nécessaire d’affirmer un projet de société différent. Le socialisme autogestionnaire peut être un axe de travail. Au PSU de savoir l’ajuster aux luttes quotidiennes, d’imaginer les moyens de l’appuyer sur une tactique efficace. Il faut convaincre la gauche toute entière de l’importance de ce projet d’avenir qu’est le socialisme autogestionnaire. Ces élections montrent que c’est la seule voie pour la gauche.