Mots-clés : Mouvements sociaux, Vietnam
6 Mai 1971 • Manuel Bridier
La création du Front Solidarité Indochine est l’aboutissement des discussions avec le P.C.F., trop sectaire, nous obligeant à rassembler non seulement les militants PSU mais aussi toutes les forces d’extrême gauche dans un mouvement de soutien à la révolution indochinoise. C’est une organisation permanente mais souple, tenant compte de la diversité de ses composantes (PSU, Secours Rouge, Ligue Communiste, A.M.R., Révolution, Gauche Prolétarienne, V.L.R…..) La ligne politique du « Front » est celle d’un soutien matériel et politique pour la victoire des peuples d’Indochine, à la République Démocratique du Vietnam, au F.L.N. au G.R.P. du Sud-Vietnam, au Front Uni National du Kampuchéa et au gouvernement royal du Cambodge ainsi qu’au front patriotique lao. Nous nous attacherons à associer étroitement la lutte pour le Vietnam aux autres luttes contre l’impérialisme et le capitalisme en France. Le Front Solidarité Indochine lance un appel pour faire du mois de Mai 1971 un mois de solidarité avec l’Indochine en multipliant les initiatives.
6 Mai 1971
En 1971, le gouvernement, sans concertation préalable, prend la décision d’agrandir le camp militaire du Larzac de 14 000 hectares. Cette décision entraîne un mouvement de contestation et de résistance de 10 ans ponctué de grands rassemblements et de très nombreuses manifestations, de blocages des manoeuvres militaires, d’entraves aux enquêtes administratives, de recours juridiques systématiques, d’action de désobéissance civile (refus de payer l’impôt, renvois de livrets militaires). L’élection de François Mitterrand en 1981 met fin au projet d’extension.
Mots-clés : Indépendance, Mouvements sociaux, Vietnam
Mars - Avril 1971 • Manuel Bridier, Jacques Rennes
Le Parti Communiste n’envisage pas de manifestation unitaire pour soutenir le Vietnam contre l’agression américaine. Il refuse la présence des militants du « Secours Rouge », de la « Ligue communiste » et de toutes autres organisations « gauchiste » dans les manifestations communes. La D.P.N. du PSU a constaté qu’il était donc impossible de cautionner le sectarisme du P.C.F. en acceptant de participer avec lui à des actions sur le Vietnam. La défaite des armées fantoches et de leurs maîtres dans le bas-Laos et au Cambodge est une étape importante vers la libération complète de l’Indochine. Elle marque l’échec retentissant du plan Nixon de « vietnamisation » du conflit. Pour empêcher l’escalade inévitable, devant le refus de Nixon de s’avouer vaincu, nous devons tout mettre en oeuvre pour que se développe un mouvement de solidarité matérielle et politique, pour soutenir les combattants indochinois. A l’escalade dans l’agression doit répondre une escalade des manifestations contre l’impérialisme américain. La D.P.N. appelle toutes les forces révolutionnaires à organiser ensemble, en liaison avec les progressistes américains, une journée nationale d’action sur le Vietnam début Mai.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Socialisme, stratégie politique
4 Février 1971 • Serge Mallet
Au-delà de la mort annoncée du Parti Socialiste Unifié, par la presse, le constat plus inquiétant est celui de la montée des luttes sociales et leur totale absence de prolongements politiques. C’est partant de ce constat que sont nées les assemblées ouvriers-paysans. Elles ont fonctionné et le programme d’action élaboré par ces assemblées et ratifié par le Conseil National ont montré que ces luttes refusaient la discipline du travail capitaliste et que les travailleurs voulaient se saisir eux-mêmes de leur sort. Fort de ces expériences le Parti se doit d’être l’instrument d’une véritable politisation des masses c’est-à-dire qu’il soit le lieu où s’élabore cette prise de conscience politique.