Mots-clés : Italie, Mouvements Etudiants
Décembre 1969 •  Pour L'École du Peuple
Ce texte est un essai de camarades étudiants italiens de Rome qui ont publié en 1969 une revue intitulée « Pour l’École du Peuple ». En premier lieu, ce texte pose la question de la signification sociale et historique de l’irruption d’un mouvement de masse étudiant anticapitaliste sur la scène politique. Par ailleurs, il ébauche une critique des groupes d’extrême gauche dans la mesure où l’échec de Mai 68 est aussi leur échec puisqu’ils n’ont pu offrir au mouvement la « médiation politique » appropriée à la conjoncture et à leurs forces.
Mots-clés : Enseignement - Réforme, Mouvements Etudiants
20 Novembre 1969
Le 20 Novembre 1969, le Ministère de l’Éducation Nationale publie une circulaire sur l’enseignement des langues vivantes. La pratique d’une deuxième langue vivante est rendue facultative dans le secondaire à partir de la rentrée 70. Cette décision est un pas de plus vers la fermeture des débouchés pour les étudiants en Lettres. Cette décision a motivé la grève à la Faculté de Poitiers. Le Bureau National de l’U.N.E.F décide une réunion nationale de toutes les facultés des Lettres pour élaborer des modalités de luttes communes à toutes les facultés sans que l’action se polarise sur cette seule circulaire.
Mots-clés : Indépendance, Politique Économique, Vietnam
20 Novembre 1969 • Henri Beley
Devant l’ampleur des manifestations américaines contre la guerre, Nixon a peur et durcit son attitude au Vietnam. Il faut comprendre que cette réaction est l’expression des intérêts de l’ensemble de la classe dirigeantes américaines et de toute la grande bourgeoisie mondiale. Cette contradiction entre le désir d’en finir avec une guerre ruineuse et la crainte de voir les capitaux s’enfuir de tout l’Extrême-Orient, explique en grande partie pourquoi l’administration Nixon, garante de la stabilité de l’ordre capitaliste à l’échelle mondiale, a eu des réactions violentes lors des manifestations des 13, 14 et 15 Novembre à Washington. Ces manifestations, à Paris comme aux Etats-Unis, menacent le capitalisme. La lutte contre l’impérialisme U.S. ne nous éloigne pas des problèmes spécifiques de la France. En luttant contre l’impérialisme américain c’est le pouvoir capitaliste français que nous touchons aujourd’hui directement.
Mots-clés : Politique Économique, Vietnam
20 Novembre 1969 • Manuel Bridier
« Le 15 Novembre n’est qu’un début »
La manifestation du 15 Novembre aux Etats-Unis, en France, comme dans le monde entier, contre l’agression américaine au Vietnam doit aller au-delà du succès et le dépasser pour prendre le temps d’expliquer la solidarité des états capitalistes entre eux au travers de cette guerre avant tout impérialiste. Certes, la manifestation sur le Vietnam n’est pas une fin en soi. C’est bien dans les entreprises, dans les luttes économiques et sociales que se situe le front principal. Mais ces luttes elles-mêmes ne sont pas détachées du contexte international. Depuis quelque temps, il faut bien le dire, nous assistons à un certain recul des actions menées en France sur le thème du Vietnam. Nous devons mesurer ce que représente une telle manifestation pour la France, au moment où le gouvernement de Pompidou et de Chaban-Delmas accentue la politique d’alignement et de soumission aux Etats-Unis que le général de Gaulle l’avait amorcée lui-même. Il faut expliquer et aller plus avant dans l’explication, faire comprendre la duplicité du gouvernement français, le caractère mondial de la lutte anti-impérialiste. Le 15 Novembre n’est qu’un début.