Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique
17 Juin 1971 • François Dalbert
Le mouvement politique de masse est un terme ambigu et mal défini. Le P.S.U. hésite actuellement entre deux conceptions de l’avant-garde. Cette hésitation entretient toutes les ambiguïtés sur le rapport entre le « parti révolutionnaire » et le « mouvement politique de masse ». En réalité, la plupart des critiques portées au mouvement politique de masse partent de prises de position abstraites et non d’une analyse concrète des luttes actuelles. C’est en assurant un travail politique dans et hors de l’entreprise que les militants pourront assurer la convergence des luttes. Le Parti doit partir des luttes pour élaborer et préciser les orientations stratégiques à développer.
Mots-clés : Congrès - PSU
17 Juin 1971 • Michel Rocard
Le PSU est face à ses responsabilités : Michel Rocard, du Bureau National sortant, s’exprime sur le Congrès à venir. Pour lui, le 7ème Congrès du P.S.U. sera difficile. Pour proposer des alternatives de lutte de masse aux stratégies réformistes il faut un débat politique de fond. Le P.C.F. récuse la politisation des luttes sociales et défend une vision centralisée et bureaucratique de la société capitaliste. Pour ces deux raisons il ne peut y avoir d’accord stratégique ou de front commun avec celui-ci. Il propose que la principale initiative du PSU se fasse autour de l’alternative révolutionnaire. Pour que le parti puisse jouer son rôle dans l’édification de ce programme, il faut se lier aux luttes des travailleurs et leur donner une perspective politique. Il faut aussi une cohérence et une cohésion suffisantes dans les interventions du parti. La direction devra donc correspondre à ces choix validés par tous.
Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie syndicale
17 Juin 1971 • P.Bauby, P.Boedard, B.Frévaque, G.Peurière, H.Rouilleault
Dans les luttes actuelles apparaît une gauche ouvrière combative, qu’il faut structurer en regroupant les travailleurs les plus combatifs et les travailleurs les plus conscients qu’ils soient syndiqués ou non. Ces regroupement ne sont ni l’expression de l’ensemble de la classe ouvrière ni l’embryon du parti révolutionnaire. Ces regroupements se sont actuellement concrétisés par les comités de lutte. Les syndicats n’ont pas partout la même approche de la lutte aussi il faut développer à l’intérieur de ceux-ci un travail politique autonome pour élargir les perspectives de la lutte, en les liant à la construction de la société future et à la stratégie de prise du pouvoir. C’est là le rôle que doivent jouer les groupes politiques d’entreprises et donc les militants du P.S.U.
Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique, stratégie syndicale
10 Juin 1971 • Bernard Lambert
Quel sera notre Congrès de Lille ? Bernard Lambert ne nie pas l’importance des débats théoriques, des affrontements mais refuse un Congrès qui ne respecterait pas la démarche révolutionnaire initiée entre autres dans le secteur paysan. Il souhaite que le Congrès prenne en compte dans ses structures le mouvement politique de masse et tente de dépasser les contradictions entre engagement politique et engagement syndical. Il refuse que la théorie gomme l’apport des travailleurs pour la construction d’un parti révolutionnaire. B.Lambert s’engagera dans les structures du Parti mais réprouve ceux qui, sous prétexte de clarification, mènent en fait une lutte d’élimination d’une orientation. Il souhaite que le congrès approuve ceux qui proposent une transformation du parti assurant son unité.