L’autogestion, qu’est ce que c’est ?

Mots-clés : front autogestionnaire, Politique Économique, URSS - Débats politiques

23-31 Mai 1975 • Alain Guillern

L’autogestion qu’est-ce que c’est ? est le titre d’un ouvrage de Alain Guillern, membre du PSU, en association avec Yvon Bourdet paru dans la collection « clés pour » aux éditions Seghers. Tout en rendant compte du phénomène global de l’autogestion et en présentant le tableau des diverses tendances politiques et syndicales qui se réfèrent à l’autogestion, Yvon Bourdet et Alain Guillern n’hésitent pas à décortiquer le concept d’autogestion. Pour les auteurs l’autogestion est l’organisation égalitaire de la société, par les hommes eux-mêmes « selon leurs désirs »,  sans passer par un état répressif ou aux mains des minorités dominantes. Leur ouvrage conclut par ces quelques phrases citées.  » Nous ne savons pas ce que les hommes seront, mais nous luttons pour qu’ils se délivrent des entraves qui les empêchent, aujourd’hui, de réaliser leurs diversités infinies. Nous ne faisons pas de la science-fiction. Nous cherchons au contraire, à démontrer que l’autogestion est non seulement possible et nécessaire, mais qu’elle est déjà là, invisible, comme est invisible la rotation de la Terre ».

Vietnam : après la victoire

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

10 Mai 1975 • C.Louzoun

Au Vietnam, après la victoire des forces révolutionnaires la page à écrire est une tâche d’une grande ampleur. Après l’accueil à Saigon, dans la liesse populaire, après le ralliement de la troisième composante, le gouvernement révolutionnaire met en place sa politique de « concorde nationale ». La volonté affirmée par le gouvernement révolutionnaire de faire table rase de l’ancien régime, d’éliminer toute séquelle de la domination impérialiste, d’instaurer un pouvoir populaire et d’étendre la réforme agraire, ouvre la voie vers le socialisme. Cependant tous les problèmes soulevés démontrent que la tâche est ardue et on peut s’interroger sur les réactions de Pékin comme de Moscou. La solidarité avec le Vietnam est plus que nécessaire pour la remise en route d’une économie exsangue et pour faire face aux besoins matériels de première nécessité.

La résistance palestinienne et la nouvelle gauche libanaise

Mots-clés : Palestine

3 Mai 1975 • Bernard Ravenel, un correspondant à Beyrouth

Après les attentats de Beyrouth les perspectives de la résistance palestinienne font débats au sein du PSU. Le 13 avril 1975 le parti chrétien (phalangistes ou parti des Kataïeb) font feu sur un car rempli de palestinien. Ce massacre s’inscrit dans une campagne de fanatisation anti palestinienne, anti progressiste et anti-arabe. Ce parti des Kataïeb a pris le pouvoir et de l’importance depuis 1958. La paupérisation croissante explique leur fascisation. Il est l’allié traditionnel du pouvoir et donc de l’impérialisme US et israélien et cherche à aider Israël dans l’extermination de la résistance palestinienne au Liban. L’affrontement de Beyrouth a confirmé la supériorité militaire et politique de la Résistance et a remporté une victoire politique visant à l’isolement des Kataïeb. Plus que jamais la solidarité internationale, le soutien à la révolution palestinienne et aux forces progressistes doivent se manifester.

Après la semaine contre le programme nucléaire français

Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression

3-11 Mai 1975 • Philippe Roqueplo

Le PSU,  les Amis de la Terre, et le mouvement écologique ont organisé une semaine contre le programme nucléaire français et en font le bilan. La mobilisation a été un succès, ce sont 25 000 à 35 000 militants qui ont manifesté à Paris, à Gravelines. Un colloque sur le thème « nucléaire et politique » a rassemblé près de 300 militants. Ce colloque a mis en évidence les conséquences du programme nucléaire tant sur le plan économique qu’écologique,  politique et social. Les participants au colloque se félicitent du succès des actions de masse entreprises les 26 et 27 avril dans toute la France qui témoignent de l’extension du mouvement de protestation contre le programme nucléaire français. Les luttes qui vont s’étendre, contribueront à l’élaboration collective d’une autre société. Le colloque a conclu à la nécessité de développer un moratoire et de créer un comité central d’initiative pour le développement de l’action. Il faut élargir la bataille pour que le débat sur l’industrie nucléaire soit profondément et irrémédiablement dérangeant pour le pouvoir. La gauche doit s’emparer de cette question vitale pour l’avenir de la population dans son ensemble.

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