Mots-clés : Politique Économique, Socialisme
18 Avril 1976 • Marion Lay
Utopie. Autogestion. Une telle association peut sembler bien provocatrice… surtout à quelques mois des états généraux pour l’autogestion socialiste décidés par le P.S.U. Pourtant ce sont les idées les plus utopiques qui ont fait avancer l’organisation de la société, la science ou encore la politique. Marion Lay dans son article cite Victor Fay : « « L’idée de l’autogestion hante depuis longtemps les travailleurs, c’est un projet qui remonte des profondeurs de la conscience populaire chaque fois que les masses se mettent en mouvement… Elles incorporent dans ce projet grandiose une part de rêve ; il importe donc d’en dégager ce qu’il y a de rationnel de ce qui ressort de l’imaginaire. » L’utopie de l’autogestion c’est l’utopie de la liberté lorsqu’elle prend conscience de tous ses moyens, au contraire de la bureaucratie qui est l’interdiction de l’utopie. Il s’agit donc d’intégrer cet imaginaire collectif dans le concret pour pouvoir vivre autre chose dans une société bourgeoise lissée, sans rêve donc sans avenir.
Mots-clés : Socialisme, stratégie politique
10 Avril 1976
Lors de son dernier Conseil national de novembre, le PSU a décidé de réunir des états généraux pour l’autogestion socialiste. Ces états généraux sont fixés au 3 et 4 Juillet 1976. Ceux-ci s’adressent à tous ceux qui s’interrogent sur les conditions qui permettront de construire une société socialiste pleinement libératrice. A ceux qui participent à des luttes pour le contrôle collectif des conditions de vie, dans la perspective du pouvoir populaire. Le PSU ouvre largement ces états généraux pour confronter les expériences, les acquis et les projets. Il entend contribuer à l’élaboration collective d’une alternative globale pour tous ceux qui contribuent à faire mûrir sa nécessité dans l’action de tous les jours. Il est prévu des forums de discussion, des carrefours et des assemblées générales. Seize thèmes de réflexion ont été mis à l’ordre du jour. Par l’intermédiaire de Tribune Socialiste, le PSU ouvre une tribune aux lecteurs pour qu’ils puissent faire part de leur expériences, réactions et réflexions.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Portugal, Socialisme
Avril-Mai-Juin 1976 • Bernard Ravenel
« Vie et mort du pouvoir populaire au Portugal » après l’écroulement du régime fasciste de Salazar, article signé Bernard Ravenel, retrace l’histoire de ce pouvoir en détaillant ses différentes phases. On se rend compte comment un mouvement qui portait en lui d’immenses possibilités n’a pu réussir à construire un pouvoir alternatif et quelles ont été les raisons qui n’ont pas permis à ce pouvoir la transition socialiste. Bernard Ravenel explique qu’en réalité la défaite du pouvoir populaire est celle de la révolution portugaise.Les organes populaires de bases n’ont pas su rassembler ni représenter le bloc social intéressé à un changement révolutionnaire et dont la participation consciente au processus était nécessaire à son issue victorieuse. La crise politique et l’absence d’une perspective de transformation sociale crédible vont rapidement conduire à l’échec et à la mort de ce pouvoir populaire.
Mots-clés : Socialisme, stratégie politique
La révolution au Portugal est pour le PSU riche d’enseignement. La Direction Nationale Politique du PSU fait une analyse politique, juste avant les élections du 25 Avril 1976, sur les forces et faiblesses de l’action populaire, politique et syndicale pour imposer au Portugal le socialisme et permettre aux forces de gauche de sauvegarder la défense, le renforcement, l’extension et la coordination des organes populaires de démocratie directe en liaison avec les revendications des travailleurs dans les entreprises et les quartiers.
Les élections du 25 Avril 1976 ont donné une nette majorité à la gauche. Elles montrent que la volonté d’aller vers le socialisme reste dominante au sein du peuple portugais. Mais la division des forces du mouvement ouvrier de la gauche et de l’extrême gauche constitue le principal obstacle à la traduction en acte de cette volonté, face à une droite qui reste menaçante. L’avenir de la révolution portugaise dépend de la capacité qu’auront ceux qui ont été les principaux acteurs à tirer les leçons d’un récent passé, riche d’expériences qui valent également pour tous les militants révolutionnaires.