Bertrand Russel, le tribunal international sur le Vietnam

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

19 Novembre 1966 • Bertrand Russel

Bertrand Russel appelle à la formation d’une Cour internationale, à la manière dont le grand jury introduit une mise en accusation, pour faire connaître et dénoncer les crimes de guerre des américains au Vietnam. La cour n’aura ni le pouvoir de juger les accusés, ni le pouvoir de leur faire infliger un châtiment. Elle ne sera le porte-parole d’aucun gouvernement. La procédure des débats auxquels elle présidera ne sera pas contradictoire puisque les accusés n’y auront pas les moyens d’organiser normalement leur défense. L’action dont elle sera le centre ne sera donc pas un procès au sens plein. La cour fera avant tout figure de commissions internationale d’enquêtes. Les travaux de la Cour dureront 12 semaines et seront publiés. Bertand Russel déclare qu’il faut une mobilisation mondiale de l’opinion pour arrêter les atrocités qui se multiplient au Vietnam. Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir représenteront la France à cette Cour.

Le colloque de Caen

Mots-clés : Enseignement - Réforme, plan Fouchet

11-12-13 Novembre 1966 • Présenté par J.Sauvageot

Réuni à l’initiative de l’A.E.E.R.S. – Association d’Etudes pour l’expansion de la Recherche scientifique, présidée par André LICHNÉROWICZ,  il réunit 300 participants.
Il marque le dixième anniversaire du premier colloque de Caen, qui s’était tenu à la Toussaint 1956, parrainé par Pierre MENDES-FRANCE, qui voyait dans la recherche scientifique un des moteurs de l’économie française.
L’A.E.E.R.S. a été constituée à la suite de ce premier colloque et du colloque de Grenoble en 1957 (sur les relations Université Industrie), en marge des pouvoirs publics. Elle réunit des chercheurs, des industriels, des savants, des syndicalistes…, et a organisé plusieurs rencontres à Dakar-Abidjan en 1959 (sur les progrès scientifiques de la Communauté), à Sèvres en 1961 (sur les mises à jour des connaissances scientifiques globales de l’ingénieur, du professeur et du chercheur), à Bourges en 1964 (sur les liens entre la recherche scientifique et le développement culturel).
En 1966, le deuxième colloque de Caen – au moment de la mise en place du plan Fouchet – aborde les questions des finalités et de l’organisation de l’enseignement et de la recherche, de la formation des maîtres, et de l’éducation permanente. Il met particulièrement en avant la nécessité de la constitution d’universités autonomes, se substituant au système centralisé des facultés « napoléoniennes ».

Les Quinze points du Colloque

Mots-clés : Enseignement - Réforme, Formation

Novembre 1966

Les quinze recommandations finales, pour répondre aux besoins d’un enseignement supérieur de masse, à la nécessité d’une éducation permanente, au développement de la recherche, à la rigueur de la compétition internationale :
– Création  d’universités publiques autonomes, compétitives et diversifiées
articulant des départements d’enseignement et des instituts de recherche (remplaçant les facultés).
– Pluralité des financements
– Programmes de recherche associant universités et industries
– Enseignements de préparation à la vie professionnelle au sommet de chaque échelon de formation
– Repenser la formation des maîtres
– Développer la formation permanente.

L’Amérique malade de Johnson

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

12 Novembre 1966 • Marc Vautier

L’Amérique est malade du régime présidentiel de Johnson qui se met progressivement en place malgré son échec aux élections. Si on assiste à une remontée impressionnante du parti républicain il n’en demeure pas moins que le relais présidentiel entre le peuple et le gouvernement est grippé. Malgré les pertes subies par les démocrates, Johnson reste « Maître du Congrès » et n’a pas de réflexion politique. Il se borne à appliquer les recettes qui lui sont fournies par l’administration. Pourtant lors d’un référendum organisé dans un faubourg populaire sur le maintien ou non du corps expéditionnaire U.S. au Vietnam, 19 000 électeurs se sont prononcés pour le maintien contre 13 000 contre. C’est là une proportion inespérée compte tenu de la désinformation organisée sur le sujet par le gouvernement. Cette partie de l’opinion seule, abandonnée par toutes les puissances politiques constituées, pense déjà à un contre-courant.

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