Mai 1968 vient de sensibiliser plus particulièrement les jeunes mobilisés autour d’une réflexion sur la crise de la société industrielle tant en France qu’au Sénégal, au Mexique, en Tchécoslovaquie, ou au Brésil. La question qui est posée est celle du passage au socialisme dans les pays industriellement avancés et des rapports entre pays à développements économiques inégaux dans la perspective d’une lutte mondiale contre l’impérialisme et contre le sous-développement.
Pour sortir de l’impasse au Vietnam, l’arrêt des bombardements américains est la première condition. Le Président Johnson doit prochainement annoncer l’arrêt des bombardements sur le Nord-Vietnam. Cependant si Hanoï et le F.N.L. ont maintes fois prouvé leur volonté de paix, Saigon bloque par tous les moyens les négociations de Paris. Le départ des démocrates de la Maison Blanche ne provoquera pas un revirement de la politique américaine mais dans le conflit de pouvoir qui oppose depuis Kennedy, les civils aux militaires, on peut se demander lesquels, avec Nixon, auront le dernier mot. Pierre-Daniel Trégnier dans son article du 21 Novembre fait l’historique de cette guerre et explicite les atouts d’une victoire des Vietnamiens et citant la représentante du F.N.L. il rappelle que la paix au Vietnam ne peut être dissociée de l’indépendance et de la liberté du peuple à se gouverner et à décider seul.
Nous vous proposons la lecture des 4 numéros de la revue du PSU Tribune Socialiste qui parurent en novembre 1968
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La contestation de la société de consommation est désormais devenue un fait social et politique, elle tend à porter la lutte sociale sur un nouveau front contradictoire. Le capitaliste propose un modèle de consommation et il devient difficile de ne pas s’y conformer sans s’intégrer à la culture que le modèle diffuse. Une réflexion approfondie s’impose donc sur la forme de luttes à mener pour dépasser cette contradiction et dénoncer l’usage des biens et des services et l’organisation sociale qui en découle. L’information est l’infrastructure principale de la vie sociale. et nous en sommes tous tributaires. C’est pourquoi la lutte pour les moyens d’information s’intègre à une lutte d’ensemble pour la contestation du modèle capitaliste.