Mots-clés : marxisme, sexualité
14-20 Juillet 1977 • Propos recueillis par Claude Deslhiat et José Sanchez
« un certain parti pris d’extrémisme et d’expérimentation »
Pierre Naville est l’un des fondateurs du surréalisme. Paradoxalement ce n’est pas sous ce jour qu’on le connait le mieux. Homme complexe, en recherche permanente, on le connait comme économiste, sociologue, homme politique, militant du PSU et aussi poète. Il s’explique ici à propos de son dernier livre. Le but qu’il s’est fixé est d’apporter un témoignage vivant, sur le mouvement surréaliste qui n’était pas seulement littéraire et dans lequel il a joué un rôle important. Il n’entend pas retracer tout ce qui s’est fait à cette époque, mais plutôt reprendre les thèmes nouveaux de ce mouvement. Il montre que le surréalisme veut réagir contre l’uniformisation et la spécialisation et qu’il y a toujours un relativisme à respecter dans les opinions. Le surréalisme n’est pas une théorie mais plutôt un bureau permanent de recherches avec une volonté de vaincre les tabous, de refuser les vérités imposées et de chercher dans plusieurs directions. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre son itinéraire et la diversité de ses recherches.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique industrielle, Répression
Lip est encore une affaire non classée malgré la stratégie du silence et du pourrissement organisée par les pouvoirs publics, la presse ou la justice. Le syndic sur ordre du Premier Ministre a fait une opération coup de poing contre l’entreprise. A l’aube, la police a cassé l’outil de travail des Lip, les privant d’électricité et trois ouvriers sont arrêtés. Fausse victoire pour le pouvoir car ce type d’intervention réveille tout le monde et la solidarité s’organise : la mairie a donné un générateur pour rétablir le courant, le syndicat de la magistrature et la CFDT EDF ont vigoureusement protesté contre le sabotage. La mobilisation et la solidarité de tous est nécessaire pour empêcher la mort de Lip. Le PSU s’engage par la vente de montres, à Paris et ses messages de soutien. Il encourage chacun à rester solidaire et à briser la chaîne de la fin décidée et organisée des Lip.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression
7-13 Juillet 1977 • Correspondant à Nantes
Les paysans nantais sont contre l’atome, notamment contre l’implantation d’une centrale nucléaire au Pellerin. Les verdicts de Nantes et de Rennes contre les manifestants confirment que le temps des « réponses polies et des débats » n’est plus de mise. Le nucléaire est devenu un enjeu politique majeur. Le temps presse pour le pouvoir car il lui faut créer rapidement un état de fait qui rende le processus nucléaire irréversible. Tout le monde s’accorde pour dire que le site du Pellerin est très mauvais. EDF agit au mépris total de toutes les instances régionales d’aménagement, au mépris des populations, et des élus. Dans toute la région autour du Pellerin les comités de défense de l’environnement ont organisé des réunions d’information. Un grand rassemblement le 8 mai dernier a réuni 15 000 personnes au Pellerin sur le thème du nucléaire. Les organisations politiques locales ont exprimé leur refus de la centrale avec plus ou moins de conviction. Pour le PSU c’est en termes de choix de société qu’il faut répondre.
Mots-clés : Eurocommunisme, Parti communiste espagnol
7 au 13 Juillet 1977 • Léo Goldberg
L’eurocommunisme est un mouvement de critique ouverte contre le communisme du bloc soviétique. Il défend une gauche européenne unie qui pourrait aller jusqu’à supplanter le Parti Communiste. Il est animé par Georges Marchais pour le Parti communiste français (PCF), Enrico Berlinger pour le Parti Communiste Italien (PCI) et Santiago Carrillo pour le Parti communiste espagnol (PCE). Dans la perspective d’une nouvelle étape du mouvement communiste d’Europe Occidentale, Santiago Carillo, propose des actions sur des objectifs communs (coordination des luttes ouvrières, lutte contre les blocs, lutte anti-impérialiste). La violence de l’attaque contre les déclarations de Santiago Carillo dans les Temps Nouveaux montre la désapprobation des partisans d’un communisme doctrinal, tant en URSS qu’en Espagne.