Mots-clés : Aménagement du territoire, Emploi, front autogestionnaire, Politique énergétique, Politique industrielle
5-11 Octobre 1978 • Paul Treguer
« Nucléaire, nous n’en voulons pas ! Ni à Plogoff ni à Porsmoguer ni ailleurs…. » Le Conseil régional de Bretagne vient de voter l’implantation d’une Centrale dans le Finistère sans tenir compte de l’importante mobilisation du 23 septembre à l’appel du PSU-Bretagne, rejoint par la C.G.T, le PS, et l’U.D.B., contraints par l’ampleur de la manifestation. La Bretagne a besoin d’énergie et surtout d’emplois. Cependant les calculs pour les besoins énergétiques sont faussés et le chantage à l’emploi par la création de centrales nucléaires est un piège grossier. A un problème politique il faut une réponse politique. Le PSU-Bretagne prend des initiatives, malgré toutes les difficultés de la période. Le PSU a su mobiliser et informer. Un collectif rassemble les opposants au nucléaire, les syndicats et les partis de gauche de la région Bretagne et Finistère. Malgré tout, les écologistes, le PSU, et les opposants au nucléaire ne sont pas relayés par la gauche dont la faiblesse fondamentale réside dans son absence d’alternative économique et énergétique au nucléaire. Le front autogestionnaire propose un autre mode de développement. Il appelle à approfondir le débat les 11 et 12 Novembre à Lorient.
Mots-clés : Économie, Socialisme, stratégie politique
1978 • Editions Syros
Face aux contradictions de la société capitaliste, le socialisme autogestionnaire est pour le PSU la seule alternative. C’est un but à atteindre pour un vrai changement de société par l’exercice direct du pouvoir par les travailleurs. Dénonçant l’inadaptation des stratégies de la gauche traditionnelle et de l’extrême gauche, le PSU propose l’unité populaire anticapitaliste comme fondement de la stratégie autogestionnaire. Il expose dans le deuxième texte les lignes de force de la société capitaliste à mettre en place.
Mots-clés : Économie, Indépendance, Politique industrielle, Socialisme autogestionnaire
6-12 Juillet 1978 • Yvan Craipeau
Faut-il penser que l’avenir politique et économique des pays doit être socialiste ? Comment ne pas être frappé par l’évolution de la planète depuis 60 ans ? De la Chine à Cuba, du Vietnam à la Yougoslavie, mais aussi à l’Angola ou à l’Ethiopie, à l’Algérie ou à la Libye, la majorité de la population du globe vit dans des pays qui se réclament du socialisme. Cependant, nulle part les travailleurs n’y contrôlent la production et n’y déterminent leur destin. La production est entièrement ou essentiellement sous le contrôle de l’Etat. Toutes ces sociétés sont apparentées à la société « soviétique », même si leur histoire est différente. Mais, pratiquement, partout la voie est barrée à la réalité de la démocratie et du socialisme autogestionnaire. Faut-il penser que le socialisme n’a rien à voir avec la lutte que les travailleurs mènent depuis un siècle et demi pour leur émancipation ? C’est le sens de notre lutte qui est remise en question. Si le capitalisme bureaucratique d’Etat permet de surmonter les obstacles de l’industrialisation, il ne permet pas au capitalisme mondial de surmonter ses contradictions. Au contraire, il les porte à leur paroxysme. L’exacerbation des conflits armés en est un signe.
Mots-clés : Élections
6-12 Juillet 1978 • Bernard Ravenel
Le Parlement européen était jusqu’en 1978 élu par les Parlements nationaux. La décision de porter l’élection des représentants au Parlement européen au suffrage universel a été signée à Bruxelles le 20 septembre 1976. L’acte entre en vigueur en juillet 1978, après sa ratification par tous les états européens. Les premières élections européennes ne sont en réalité que des élections nationales en vue d’élire un parlement européen. Ce scrutin se fera à la proportionnelle. L’enjeu de l’unification politique européenne est la nécessité politique de trouver une nouvelle articulation entre l’Etat en tant qu’institution nationale et l’internationalisation accrue du capital. L’unification européenne dans les termes où elle se poursuit est une défaite du prolétariat par l’organisation supra nationale qui pèsera sur les travailleurs et aggravera la dépendance des capitalismes faible vis à vis des capitalismes forts (R.F.A). Pour lutter contre cet état de fait, l’ébauche d’unité syndicale manifestée par la Confédération européenne des Syndicats (C.E.S.) est un point de départ. Il faut un programme unificateur pour fédérer les forces européennes anticapitalistes et autogestionnaires dans chacun des pays concernés.