Mots-clés : Afrique, Indépendance
2 juin 1962 • Claude Chantereine
Reconnue par la France, la République Islamique de Mauritanie est niée par ses deux principaux voisins, le Maroc et le Mali qui contestent ses frontières. Créée en 1933 la colonie de Mauritanie n’a pas d’existence historique, elle a été créée pour protéger le Sud-Marocain et le Nord du Sénégal contre des bandes inorganisées. Ainsi furent regroupés des Maures, des populations nomades ou noires et des populations sédentaires. La République Islamique n’a de finalité que sur le plan économique. Mais cette économie n’est ni nationale ni africaine, c’est celle des grands trusts intéressés par les gisements de fer et de cuivre. La création de cet État est bien l’exemple de la conception rétrograde de la décolonisation politique en Afrique.
Mots-clés : Algérie, Indépendance
Mai 1962
Votée à l’unanimité par 2500 professeurs et étudiants de l’Université de Bordeaux, la motion dénonce les menaces, les attentats et tortures et la dégradation croissante de la démocratie en France.
Mots-clés : contraception, Politique familiale
5 Mai 1962 • Colette Audry, Docteur Aron-Brunetière
Le droit au planning familial est la grande revendication des femmes sur le plan humain et social. Elles sont directement frappées par les lois de 1920 et 1929 interdisant l’avortement et toute contraception. Prisonnière de l’Église et des démographes, la famille n’a pas la liberté de choisir librement puisque aucune contraception rationnelle n’est réalisable ni pensable. En Avril 1961, lors de son premier congrès national le PSU invitait ses militants à participer activement à l’instauration d’une véritable planification familiale. L’éducation du couple, sa libération des interdits et des tabous sexuels sont les seules manières de permettre aux hommes et aux femmes de profiter d’une nature dominée.
Mots-clés : stratégie politique
5 Mai 1962 • Claude Alain
Le Congrès de Reims reste dans la continuité de celui de Caen. Avec la signature des accords d’Evian le problème algérien devient une question parmi d’autres. En revanche, les attaques dont l’U.N.E.F. a été l’objet de la part du gouvernement : sursis, retrait de la subvention, brimade vis-à-vis de son président (arrêt Wallon), création artificielle d’une organisation rivale (la F.N.E.F.) obligent le syndicat à organiser sa défense. Tout ceci a provoqué une coupure de la « minorité » écartelée entre l’action syndicale revendicative et des prises de position plus politiques. Le mandat du bureau est principalement de continuer à agir sur le plan national dans le cadre où l’U.N.E.F. agissait déjà mais en accompagnant cela d’un énorme travail de réflexion et de formation. C’est un bureau de transition, un bureau de réflexion.