Mots-clés : planification, Politique Économique
2 Mars 1972
L’expérience yougoslave est particulièrement intéressante car la Yougoslavie est le seul pays où les principes de l’autogestion aient été appliqués sur une grande échelle. Jusqu’à la rupture de 1948 avec Staline, la Yougoslavie est gérée selon les règles en vigueur en U.R.S.S. : planification centralisée et autoritaire, gestion administrative des entreprises par des directeurs nommés par l’Etat, collectivisation forcée de l’agriculture. Le retrait de l’aide soviétique et l’interruption des relations commerciales avec le bloc socialiste provoquent de graves difficultés économiques. Pour y remédier Tito décide d’instaurer l’autogestion dans les entreprises, dans la gestion des communes, des écoles, du logement, de la santé et de la culture. Après sa mise en place, on s’aperçoit que la mise en place de l’autogestion est difficile. Le système yougoslave combine l’autogestion et le libre jeu des lois du marché et peut être décrit comme un système capitaliste dont les unités de base seraient des coopératives ouvrières de production. Il serait souhaitable que les choix pour l’économie nationale soient pris au sein du Parti d’un type nouveau qui associe les masses à ses débats et soumet son activité au contrôle et à la critique de celles-ci.
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
17 Février 1972 • Jean Mendelson
La Conférence de Versailles pour la paix et l’indépendance des peuples d’Indochine s’est tenue du 11 au 13 Février 1972. Le PSU avait refusé de participer à son organisation à cause de l’exclusive maintenue contre le Front de Solidarité Indochine (FSI) par le PCF. Il était cependant représenté par les délégués de Versailles qui ont toujours participé à la « Conférence de Stockholm », co-organisatrice de l’Assemblée de Paris. Nombreux et divers étaient les pays représentés à cette conférence. Le point le plus délicat de l’Assemblée a été posé par le Cambodge et par l’attitude très ferme du Ministre du gouvernement royal d’Union nationale du Cambodge (G.R.U.N.C), dirigé par Norodum Sihanouk. Dans son discours, le délégué khmer a dénoncé l’attitude des soviétiques qui n’ont pas apporté leur reconnaissance au G.R.U.N.C. La résolution finale, après avoir réclamé une nouvelle fois et à l’unanimité la fin de la guerre et le retrait total des troupes U.S., a affirmé son soutien aux cinq points de N.Sihanouk proclamés le 23 mars 1970 déclarant que le seul gouvernement légal qui représente le Cambodge est bien le G.R.U.N.C. Le PSU s’engage à réclamer au gouvernement français la reconnaissance de celui-ci.
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
6 janvier - 10 février 1972 • Manuel Bridier
Au Vietnam, le peuple décide de son sort. La lutte du peuple vietnamien est la démonstration des possibilités d’un peuple résolu, en marche vers la liberté. L’échec de la vietnamisation qui envisageait de retirer les troupes américaines du sol vietnamien tout en gardant une présence économique et politique par l’intermédiaire du gouvernement de Saïgon, est avant tout celui de l’impérialisme. Quand une force extérieure est trop faible pour préserver sa domination directe, elle cherche des alliés dans la bourgeoisie locale. Sur le plan diplomatique, Nixon cherche à gagner du temps en se rendant en Chine. De ce voyage à Pékin, Nixon entend faire reconnaître un rapport de forces et aboutir, sur cette base, à un partage provisoire du monde. Devant ces manoeuvres diplomatiques et politiques nous ne devons pas hésiter à informer et à démasquer les mensonges les plus éhontés de l’administration Nixon. La réunion internationale, à l’initiative de la Conférence de Stockholm, doit être l’occasion pour tous les amis du peuple vietnamien de confronter leurs expériences et de coordonner leurs efforts pour la paix.