La campagne anti-nucléaire

Mots-clés : front autogestionnaire, Mouvements sociaux, Politique énergétique

5-12 Avril 1975 • Yves Sparfel, Réveil Socialiste de Haute-Marne, SGEN-CFDT du CNRS

Couverture TS N°651, 26 Avril 1975La campagne anti-nucléaire du PSU ne procède pas d’un choix passéiste ni d’une contestation sans fondement. Pour le  parti autogestionnaire, ce choix vise à faire prendre en charge par la population elle-même un problème qui engage largement son avenir. Cette campagne explique les choix politiques en matière d’énergie, les méthodes d’évaluation de la demande d’énergie. Elle dénonce la loi de la croissance imposée ainsi que le coût réel du nucléaire. Le Finistère est une des régions particulièrement mobilisée.  En Gironde, l’Union des syndicats agricoles (FGA-CFDT) ne veut pas rester en arrière de la lutte anti-nucléaire. Les agriculteurs, les ostréiculteurs sont directement menacés et les travailleurs ont décidé de prendre une position ferme sur la construction de la centrale de Braud-St-Louis. En Champagne, un comité champenois s’est constitué à Vitry et a mené une vigoureuse campagne de protestation contre la décision du conseil régional d’implanter une centrale. Les militants du SGEN-CFDT du CNRS demandent un « moratoire nucléaire ».

Les derniers sursauts des dictateurs

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

5 Avril 1975 • Yves Sparfel

Sur tous les fronts l’impérialisme recule et on assiste aux derniers sursauts des dictateurs. Le FNL a déclenché une offensive au moment où l’impérialisme se trouve en difficulté et en échec en Grèce, au Portugal, au Moyen-Orient. L’impérialisme est de plus en plus contesté au sein de ses propres frontières et l’opinion américaine, lassée de l’interventionnisme, appuie le Congrès dans son refus du renouvellement des crédits de guerre. Sans soutien financier des américains Thieu comme Lon Nol sont en grande difficulté. Lon Nol a préféré la fuite et Thieu n’en n’est pas loin. De plus en plus, les habitants des villes rejoignent les troupes des maquisards et la bourgeoisie, aux abois, abandonne Thieu et se cherche un autre sauveur. Sans les dollars et les armes américaines cette bourgeoisie ne pourra rien faire et ne pourra que maintenir le cycle de la misère et de la répression. En prenant l’offensive le FLN a démontré que la fin des dictatures est proche. L’impérialisme a perdu la face. C’était cela l’enjeu essentiel. Le PSU envoie le 2 avril un télégramme de soutien au GRP.

Energie nucléaire, une bataille politique

Mots-clés : Armée, front autogestionnaire, Politique énergétique, Répression

22-30 Mars 1975 • Michel Mousel, Jacques Thibault

Le choix de l’énergie nucléaire est un choix politique. Tout est fait comme s’il n’y avait pas d’autres solutions alternatives au nucléaire. Aucune étude sérieuse et approfondie n’est faite sur les énergies de substitution : géothermie, schistes bitumeux, énergies solaires ou éoliennes. Par ailleurs le choix de l’énergie nucléaire est un risque de militarisation de la société avec l’extension du contrôle militaire sur les activités civiles. C’est aussi le choix d’un type de croissance économique dans un système capitaliste. Pour la reconquête de l’information pour tous, le PSU ouvre le débat en collaboration avec les Amis de la Terre et propose un grand rassemblement les 26 et 27 avril à Paris, avec une manifestation, un meeting et six heures de discussion et de réflexion sur les problèmes de l’énergie.

Energie nucléaire, des risques pour 24 000 ans

Mots-clés : centrales nucléaires, Écologie, Politique industrielle

15 Mars 1975 • Michel Mousel

Le choix de l’énergie nucléaire par le gouvernement a précédé la « crise énergétique ». Ce choix est avant tout économique et permettra à l’industrie française de conquérir des marchés non seulement en vendant des centrales mais aussi en en assurant la maintenance. Pourtant les risques de l’industrie nucléaire existent tant du côté du fonctionnement des centrales que dans celui de l’élimination des déchets sans oublier la menace contre l’équilibre climatique et écologique. Les 22 et 23 Février 1975, lors de la dernière session de la Direction Politique Nationale, le PSU a décidé de s’engager au plan national contre le programme français de constructions de centrales nucléaires. Cette décision ouvre une lutte écologique aux dimensions politiques. S’il faut de l’électricité, la question du nucléaire peut être remplacée par une autre réflexion sur l’organisation économique mondiale.

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